Inde 2014

lundi 9 novembre 2009

L'aventure Grenoble - Nice


Est-ce un mirage, un rêve un peu flou de se tenir là avec son vélo en pleine nuit au milieu de ces rues désertes ? le néon du Beaulieu où l’on doit se retrouver semble surgi d’un mauvais film. Les acteurs ne sont pas encore là mais le metteur en scène a déjà fait entrer la pluie !

Samedi 2 juin,

Il est une heure du matin, dur dur que dis-je fou, fou Grenoble Nice, si c'est pas de la folie, ça y ressemble. Il pleut, il pleut pas.

Avec Dominique, au seuil du Beaulieu, on se pose plusieurs fois la question :
Va-t-on y aller ? il faut avoir la foi pour se lancer dans l’inconnu de cette nuit pluvieuse …

Avec Dominique, on n’y croit pas et pourtant …
Les lucioles dans la nuit
Enfin, le serpent lumineux arrive au Beaulieu où les dix lucioles se regroupent comme des insectes attirés par la lumière.

Le gourou Michel

Je demande à Michel, notre capitaine de route, alors qu'il pleut averse on y va ? Il me regarde de ses yeux ronds et sans un mot enfourche son vélo et emmène tout le groupe. Le réalisateur n’a pas le temps d’expliquer. Il faut tourner les manivelles. Surréaliste ! dans la nuit et la ville illuminée que l'on traverse comme des chevaliers d'un autre temps Nicolas crève. Quelle poisse et la pluie qui continue à tomber et trempe le corps et fait douter les esprits. Varces, Vif, la montée vers Monestier, on part dans la nuit comme si on se jetait dans l'inconnu.

Les piles d’Atac !

Dès la sortie de la ville, ma lampe ne fonctionne plus. Le seul à qui ça arrive !. Les copains se marrent malgré ces conditions exécrables. Monestier, un court arrêt et le col du Faux juste au-dessus. Là, on bascule vers l'enfer. J'ai froid, j'ai sommeil, c'est la nuit. Je vais y crever, lançais-je aux copains, prêt à m'allonger dans le fossé. Soudain, une lumière, un café, une bulle agréable dans cet enfer. On entre, transis de froid, trempé. La patronne nous regarde comme des extra-terrestres débarqués dans sa boutique.

Gégé comme général ?

On arrête, on continue ? demande Michel qui a le moral sous les chaussettes. On continue vers Sisteron, proclame Gérard en chef de troupe qui ne veut pas abdiquer. La Croix Haute et le jour qui se lève et la pluie qui se calme. La descente toujours froide mais moins de pluie seulement les embruns des camions qui voudraient encore nous décourager.

La résurrection

Les lignes droites le long du Buech nous font apercevoir un petit coin de ciel bleu, une lumière sur les forêts. Le soleil serait-il ressuscité ?

Un peu de striptease !

Le sourire de Georges et de tout le monde en voyant le soleil, un retour à sa chaleur, comme un ami disparu que l'on retrouve et qui nous tend les bras. Le paradis à Sisteron où les miraculés se retrouvent à boire un café sous le soleil.
Le sourire de Georges comme un soleil retrouvé
Le vent, en plus, qui nous offre son aide. Châteaux Arnoux puis vers Digne, les souvenirs, et Barème. Pause repas. Le ciel à nouveau menaçant ne nous empêche pas de monter au col des Lecques au sec avant de redescendre sur Castellane. Le Georges est fatigué. Il commence à avoir des crampes. Il faut l'encourager, l'accompagner, "tu es un fils pour moi" dans la montée du col de Luens.

Les dernières souffrances

De nouveau, la pluie, le froid dont on croyait s'être débarrassé. Les villages perchés Gréolières, Coursegoules, les gorges sauvages. Cette beauté soulage notre souffrance, les crampes de Georges.
Le dernier col est en vue. La pluie s'arrête. On sent qu'on a gagné la bataille. Le sprint avec Nicolas, le géant au sommet du col de Vence avant de plonger avec William, tandem chahuté virage après virage
L'arrivée au bout de la descente. L'hôtel, le palmier qui nous attend comme un sage portier. Ca y est. C'est fini. Eh, Maurice, qui veut faire encore un tour, c'est fini ! On l'a fait. C'est Byzance ! Terrasse vitrée dans ce vieil hôtel donnant sur le pont sur la Lubiane.

Le réconfort

La joie du groupe qui piaille comme un poulailler attablé qui est sorti de la nuit, de la souffrance, du froid, de ce cauchemar presque irréel racontant cette légende de tablée en tablée comme si on l'avait vécu dans une autre vie et qui aurait terminé par un groupe de lucioles formant un beau dessin dans la nuit étoilée.

Le retour de l’épopée

Dimanche 3 juin, par la même route, on détricote les virages, vue sur la mer, on détricote les souvenirs qui ont accompagné notre route de l'aller, Homères refaisant l'odyssée, au fil des villages et de la route qui défile. Le Grilladin, petit restaurant vers Castellane où le gourou Michel nous a tous réunis, lui qui nous a amené au bout de la nuit vers des plaines ensoleillées où la mer s'est repeinte en bleu, calme et le sourire épanoui comme les parasols autour des amis de Georges.

Le Georges, le Michel, le William, le Dominique, le Gérard, le Robert, le Maurice, l’Alain, le Serge, le Nicolas, la Chantal, la Doudou, ils sont tous là comme des cigales heureuses de piailler, de boire un coup, de rigoler sous les parasols du Grilladin.

samedi 7 novembre 2009

Delphes

Le temple d'Apollon La Pythie, après avoir accompli des rites destinés à la mettre dans une disposition favorable pour recevoir le dieu, rend des oracles en vers ou en prose, et le dieu dit « je » par sa bouche ».

Cypré et théatre à Delphes.

Une tholos est, dans l'architecture de la Grèce antique, une construction monumentale de forme circulaire.

Un olivier à Delphes

lundi 2 novembre 2009

Halage à Patra


On entre dans son corps. Salon, bar , le luxe. Groom veste bleu, noeud pap, petit aux cheveux noirs plaqués m'accompagne à ma cabine. pont 8. Arrivederci Bari. Une prière au couchant. Les femmes au foulard longue robe des orthodoxes font leurs prières face au soleil couchant dans le hublot ...